En septembre 2018, le gouvernement lance une nouvelle formation pour les infirmières. Elle a pour but d’approfondir leurs compétences et leur donne un nouveau statut, celui d’IPA, « Infirmière en Pratique Avancée ».
Pendant deux ans, elles se spécialisent donc en pathologies chroniques spécialisées. « C’est une belle évolution de carrière, qui nous permet de rester auprès des patients et dans une discipline que l’on aime et que l’on connait bien », explique Aurore GORNY, future IPA en Diabétologie.
La formation étant en alternance, les deux infirmières se rendent une semaine par mois à Lille, et continuent d’exercer leur métier le reste du temps. « C’est un rythme très soutenu. On a une grosse charge de travail, que l’on doit combiner avec nos vies personnelles et professionnelles », confie Dorothée GORILLOT, future IPA en Diabétologie. A cela s’ajoutent deux stages de deux et quatre mois pendant lesquels elles mettent en pratique leurs nouvelles missions, sous la houlette des médecins du service.
Concrètement, l’IPA évalue et prend en charge les patients en relai des consultations médicales. « On peut réaliser des examens cliniques, adapter des traitements ou prescrire des traitements », ajoutent-elles. Bien évidemment, toutes ces actions se font toujours avec l’accord du médecin et sont encadrées par un protocole d’organisation mis en place entre les spécialistes et les IPA.
En revanche, l’IPA effectue beaucoup moins de soins techniques et réalise une approche centrée et personnalisée pour chaque patient. Elle coordonne ainsi leur parcours de soin et sert de référente pour les équipes soignantes. « En fait, on est l’interface entre les docteurs et les IDE », concluent les deux futures diplômées.