Infirmière en réanimation polyvalente au Centre Hospitalier de Béthune Beuvry, infirmière sapeur-pompier, formatrice aux gestes d’urgences, …
Depuis le début de sa carrière, Delphine JOVÉ-MANTEL consacre son temps au service des autres. En août 2021, elle se porte volontaire pour venir renforcer les équipes médicales aux Antilles, fortement touchées par le Covid-19. « Tout s’est fait très vite. Le 9 août à 17h, on m’a demandé si j’étais prête à partir le lendemain à 13h », confie l’infirmière. Du jour au lendemain, Delphine sacrifie donc deux semaines de ses congés et s’envole pour la Guadeloupe. « La situation était catastrophique. Des patients arrivaient tous les jours et les services de soins commençaient à saturer. Les personnes hospitalisées étaient bien plus jeunes qu’en Métropole… »
Travaillant d’abord trois jours au CHU de Pointe-à-Pitre, Delphine et une soixantaine de soignants sont transférés à Basse-Terre, chef-lieu de l’île. Là-bas, ils viennent renforcer le service de réanimation et apporter leur expérience. « De nombreux infirmiers locaux n’étaient pas spécialisés dans la réanimation. Ils manquaient de compétences. On a été très sollicités, on travaillait plus de 12h par jour. » Un rythme dense, qu’elle doit combiner à un climat tropical et une forte chaleur. « C’était très fatigant », avoue-t-elle.
Bien que le matériel utilisé soit identique à celui de France métropolitaine, Delphine reconnait des conditions de travail et d’hygiène difficiles : « l’approvisionnement en médicaments et en équipements est moins fréquent. On avait moins de moyens de protection ».
A son départ, la situation en Guadeloupe restait critique : « on nous a demandé de prolonger » confie l’infirmière. Rentrée en métropole le 23 août, elle assure être toujours partante pour repartir en mission si l’occasion se présentait.